La piquouze

  L'année vingt se termine. Pauvre grande, sous les jets de tomates transgéniques. Pourquoi ? Parce qu'une toute petite chose nous a rappelé que nous étions de toutes petites choses dans un univers sans doute infini. Hier, j'ai pourtant fait confiance au chauffeur de locomotive qui m'a ramené chez moi. Ainsi qu'aux brigades qui vérifient le moindre boulon du train comme des voies. J'ai bien fait : je suis là à écrire peinard, au chaud, en attendant le kawa. Si quelqu'un avait oublié quelque chose et que le voyage avait mal tourné, je n'ose imaginer mon sort dans les tôles régionales. Ni surtout les commentaires BFM : quarante huit heures non-stop, pleines de réseau ferroviaire aux mains d'agents paresseux refusant la réforme nécessaire… M'enfin, je suis bien arrivé et les rois du marché ont loupé une pub mensongère. Mais, maintenant que je suis sain et sauf vais-je me faire vacciner ? 
  J'ai du lire deux lignes d'un "Que sais je ?" sur les virus. J'ai passé des heures en sciences-naturelles mais que m'en reste-t-il ? Le rire de Michelle et le souvenir-éclair du super boule de Zaza… ça fait pas de moi un virologue. Alors, je vais m'en remettre aux spécialistes et faire confiance aux ministères. Pour un anarchiste, c'est pas glorieux. Ça serait même petit.

 Mais ça tombe bien : l'année vingt se termine et je ne suis toujours pas un surhomme.

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