CSA



  Le temps d'une photographie, ces "reconstitueurs" américains redonnent vie à un groupe de prisonniers de l'armée des États Confédérés d'Amérique (CSA). Qui sait si ces soldats ne sont pas francophones, ayant servi sous les ordres du brigadier-général Mouton ou du général de Polignac au sein d'une brigade de cajuns ? La prédominance de "butternut" dans la couleur des uniformes permet de situer la scène quelques mois avant la victoire du Nord abolitionniste sur le Sud esclavagiste (Avril 1865). Les pertes effroyables poussent alors quelques politiciens sudistes à réclamer l'enrôlement des Noirs. Mais, contrairement à son homologue fédérale, l'armée de la confédération ne comptera aucune unité noire dans ses rangs. Les préjugés et la crainte d'une révolte sont trop tenaces pour que Richmond songe sérieusement à armer les esclaves. Et puis se serait-il trouver un seul homme noir pour défendre de son plein gré un régime intrinsèquement raciste ? Tout au plus consent-on à utiliser les esclaves comme terrassiers ou "hommes à tout faire". Si, dans le Sud, quelques anciens combattants afro-américains purent prétendre à une maigre pension militaire, ce fut au titre d'ordonnance d'un combattant sudiste assez riche pour s'offrir un esclave. Les fantassins de la photographie sont bien trop pauvres pour s'acheter un "boy".

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