Les Mamelouks

  Lors de la bataille de Waterloo, (18 juin 1815) l'armée française compte dans ses rangs un escadron de fiers cavaliers d'origine égyptienne, les Mamelouks...

Uniforme reconstitué
d'un Mamelouk  





Le vétéran Ducel vers 1850
Psychédélique avant l'heure
           


    Les effectifs de ces cavaliers égyptiens au service du sultan sont entretenus par des razzias périodiques d'enfants circassiens, arméniens ou caucasiens. Condamnés à la vie de caserne, les petits esclaves y reçoivent l' enseignement coranique ainsi qu'une solide formation de cavalier jusqu'au jour de leur intronisation. Le jeune homme cesse alors d'être esclave pour devenir un cavalier d'élite considéré et respecté. Vivants désormais en aristocrates, ils font régner l'ordre tout en semant volontiers le bazar à la cour. Il n'est pas rare qu'un mamelouk devienne un personnage important, un ministre ou un vizir voir qu'il tente de renverser le sultan. Avec le temps, ils multiplient les coups d'état et finissent par imposer au pays leur propre sultanat. Lorsque les Ottomans s'emparent de l'Egypte au début du XVIeme siècle, les mamelouks rescapés passent au service du gouverneur turc. Leur crédit finit de s'étioler lorsqu'on les voit à l'été 1798 incapables d'arrêter les troupes de Bonaparte déferlant aux pieds des pyramides. Mais ils portent beau et leur fougue impressionne le général français qui en prend un grand nombre à son service. Lorsqu'il se proclame empereur, Napoléon rattache l'escadron des mamelouks à la cavalerie de la garde impériale. Si l'uniforme aux couleurs vives varie énormément d'un cavalier à l'autre, mieux vaut ne pas s'en moquer. Un couple de parisiens qui s'esclaffait à la vue d'un officier est promptement refroidi à coup de pistolets. Au fil du temps, les mamelouks garantis d'origine se font de plus en plus rares. Pour faire face aux pertes, le mamelouk d'extraction parisienne ou angevine fait son apparition. Mais il reste encore une quinzaine de "vrais mamelouks" dans les rangs de l'escadron présent à Waterloo.

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