Tatie Björk, directrice de colo...



Björk est de nouveau descendue dans les arènes de Nîmes. Loin de prendre la constellation du taureau par les cornes, la diva dissonante s'est contentée de deux ou trois passages de cape. Et puis, hop! Au lit à vingt trois heures! A sa décharge, il faut dire que les ados de sa chorale sont en pleine période de croissance

Du reste, heureusement qu'elle les avait, les gamines de sa chorale, sinon on était pas loin de la banqueroute islandaise : une voix un peu faiblarde, une balance pas terrible, une grosse couette de ses derniers morceaux que nous qualifierons, par déférence, d'"hypnotiques", un public qui s'emmerdait un peu quand même et, du coup, pas mal de papotages dans la fosse durant un tour de chant avancé d'une heure. Et oui, la quarantaine c'est pas simple. Et cette année, pour préserver sa voix des fraicheurs nocturnes, Björk démarre systématiquement avec une heure d'avance. Mais ces raisons médicales, je les ignorais à l'heure de voir la belle sorcière invoquer les mystères de l'Univers. Mais Björk en plein jour, c'est moins bien que Björk en pleine nuit.

Ceci dit, même avec une voix fragilisée et des mélopées peu faites pour des arènes, il faut reconnaitre que mémère demeure indétrônable. La moindre de ses vocalises vous passe sur le ventre et tout le reste n'est plus que pets de moucherons : les arènes, sa foule et ses myriades de vigiles, l'incroyable morbidité de l'industrie musicale… c'est bien la dernière fois qu'on me verra dans ce genre de show et ce genre d'endroit. Enfin… il faisait beau, les cigales chantaient et muaient par milliers et j'ai appris à monter et démonter la tente igloo aimablement prêtée par Nono. Quant à Nico et Ricou, ils étaient égaux à eux mêmes : leur admirable prestance face à la condition humaine vous ferait passer le naufrage du Titanic pour une impro de fin d'année.

Rien que pour ça, merci Tatie Björk !

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